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Le jardin de Melle M.
18 novembre 2010

Par manque de sommeil...

... ou par trop plein, de rage entre autre, d'incompréhension un peu, de tristesse aussi.

     Ces derniers jours, un cruel manque de sommeil pousse ses yeux à s'embrumer à cause d'un simple trousseau de clés encore volatilisé. Les clefs qui ouvrent les portes de sa vroumette, jaune (mais pas citron, de garçon) ou de son Palais des Araignées, n'arrêtent pas de faire rien qu'à l'agacer. Mais peut-être qu'au fond... à bien y réfléchir, ce sont les clés de ses petits univers qu'elle cherche sans cesse, depuis quelques temps.
Un cruel manque de sommeil et le reste...
     Elle sait que la période de l'année n'est pas étrangère à ces vaguelettes salées, même si elle a toujours détesté l'idée de se laisser chagriner par le grisouillou du ciel. Elle l'aime pourtant beaucoup cette saison. Elle se le dit tous les jours en s'émerveillant de la campagne orangée ou d'un champignon qui s'est invité. Elle se le dit tous les jours en égrainant le nombre de journées qui la séparent de cette période magique qui approche. Impossible cependant de lutter contre ce corps fatigué qui ne cherche qu'à être réconforté, consolé, cajolé, écouté. Faute d'attention, il se rebelle, tire la sonnette d'alarme, mais le chauffeur peine à l'entendre, un seul objectif maintenir "plein gaz".
     Sauf que là... si le coeur y est, la tête, pas vraiment. Rongée par une sorte de peur rétrospective, une angoisse installée, un truc foireux à souhait, appelé "l'amour", qui rend tout toujours trop compliqué, celui d'une petite fille envers sa maman, celui d'un père envers sa fille, celui d'une copine envers un pote, celui d'une amie envers un/e ami/e, celui d'une femme envers un fantôme.
     Elle sait qu'à trop chercher à ce que tout son p'tit monde soit heureux, on finit par passer à côté. Pourtant plus que jamais elle se sent affectée -désarmée- par les soucis de ceux qu'elle aime. Rongée entre un peu de culpabilité et une grande impuissance. Inquiète aussi de réaliser qu'elle vit au travers de leur bonheur. Que leur bonheur est le sien. Et que rien de plus lui est nécessaire pour être perchée sur son p'tit nuage. Alors du coup... quand tout fout l'camp autour d'elle, elle perd un peu les pédales. Déçue de se découvrir si peu à la hauteur de ce qu'elle voudrait être "Un baobab indéracinable et protecteur". Confrontée aussi à la peur de baisser les bras et de finir par voir son optimisme sérieusement entamé.

     Une nouvelle page à tourner. Hâte mêlée d'angoisse. Et si finalement, le pire restait encore à venir... C'est à ce genre de pensouilles, qu'elle s'aperçoit que... cette année trop chargée, l'aura peut-être bien un peu changée. Même si, elle garde l'espoir que ce ne soit que passager. Au fond...  la rage de vivre et de croire que "NON le pire n'est jamais certain" finiront bien par reprendre le dessus pour de bon!!!

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